02/03/2011

25-02-11 : AUCKLAND – INVESTIGATIONS

C’est tôt et en pleine forme que nous commençons ce vendredi, encore tout excités de notre découverte de la veille au soir. Dès le petit-déjeuner Bobo nous attrape (et ne nous lâche plus pendant 1 heure au moins !) et s’excuse du comportement de la sorcière le soir d’avant, sans lui faire de cadeau quant à son comportement ! Gênés, nous lui assurons qu’il n’y a aucun problème et que nous ferons attention à l’avenir pour que tout le monde puisse évoluer sans déranger les autres mais rien n’y fait : il nous couvre de cadeaux ! Kelly hérite d’un parfum et d’un sac à dos, moi d’un parfum Lacoste…On ne va plus savoir que faire de tous ces présents qui s’accumulent doucement ! 2/3 appels infructueux pour des jobs parce qu’ils cherchent des gens pour des postes vraiment cadrés (tels que Manager en restauration ou Assistant chef de projet chez la BNZ mais en prestataire) et 2 visites d’appartements à Kingsland encore une fois non meublés, nous nous rendons de nouveau à la Library pour utiliser une connexion potable et continuer nos recherches. Il fait toujours très beau et de nouveau très chaud, je continue à peler comme un oignon, laissant une traînée de peau derrière moi à chacun de mes déplacements (je n’aurai bientôt plus que les os a dit Kelly !!) et c’est très agréable de se déplacer à pieds avec telle météo. Nous continuons nos recherches et si Flol met 3 heures pour répondre à une annonce de plongeur en anglais, il fait le fait bien ! Kelly quant à elle est de plus en plus angoissée par le fait de ne pas avoir de réponse favorable pour un travail et nous continuons nos recherches en centre-ville, sous le soleil d’Auckland…De retour à la Boarding House pour cuisiner des crevettes grillées à la miss (elle choisit, je fais : c’est simple !!), nous trouvons un bar en cours d’ouverture qui cherche barman/serveurs et plongeurs ! Voilà ce qu’il nous faut, on prend toutes les coordonnées et on imagine déjà travailler tous les 3 au même endroit, on fait des plans sur la comète…
Seulement de mon côté je pense sérieusement à redescendre à Cristchurch comme volontaire, pour aider comme je le pourrai, après le tremblement de terre qui a eu lieu 3 jours avant. Le centre-ville est toujours fermé et réservé aux professionnels pour la recherche des rescapés et sécuriser (ou pas) les bâtiments qui sont toujours debout. Les avions pour Cristchurch sont affrétés au compte-goutte en direction du sud, mais blindés en direction du Nord, les autorités ont déclaré la ville en état d’urgence nationale et je suis là à Auckland, sans logement fixe ni travail pour le moment ! Inutile de dire que ma décision a été vite prise. J’en ai discuté avec mes compagnons de route et si Flol (qui commence à me connaître par cœur !!) m’a de suite souhaité bon voyage, Kelly a été un petit peu plus réservée quand à mon départ imminent et la suite de notre aventure en Nouvelle Zélande : elle comprenait très bien mon envie et mon impatience de redescendre pour aider mais restait aussi anxieuse devant le fait que nous n’avions pas de travail pour le moment, qu’elle ne trouvait toujours rien. Elle m’a cependant aidée dans mes démarches, convaincue par ma détermination et rassurée de rester avec Flol à Auckland pendant mon absence. J’ai donc effectué toutes les démarches nécessaires et me suis inscrite à la Croix-Rouge, Armée du salut et aux volontaires du Cristchurch Council, j’ai recherché toutes les informations possibles sur les groupes de volontaires existants et les missions à effectuer sur place en urgence, réservé mon avion pour le dimanche matin (il n’y en avait pas de libre avant) et tenté de trouver un logement sur place…Ce qui s’est avéré être le plus difficile ! Toutes les structures d’accueil du centre ayant été anéanties, le peu qui restent ont été prises d’assaut par les personnes présentes en ville au moment du tremblement de Terre. C’est pourquoi, malgré le travail important à réaliser sur place, la ville demande aux personnes et volontaires extérieurs à la ville de ne pas affluer en masse car il est difficile de les accueillir ou de leur proposer des structures d’accueil. Il n’y a à ce moment-là plus d’eau courante, les supermarchés sont tous fermés et la moitié de la ville est dans le chaos…Je poursuis tout de même mes recherches, bien décidée à ne pas rester les bras croisés en me trouvant aussi près et ne tarde pas à aller me coucher car nous nous levions avant 6h le lendemain pour une excursion sur les îles au large d’Auckland.

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