Nous avons donc retrouvé les irlandais du centre-ville pour fêter la St Patrick à grands renforts de Guinness et de musique celtique dans les pubs Irlandais d’Auckland. Les irlandais sont nombreux à avoir rejoint la Terre du nuage blanc pendant la Grande Famine qui faisait rage entre 1845 et 1849. Si la plupart d’entre eux ont préféré le Canada (moins cher et moins loin), une grande partie a joué le tout pour le tout en rejoignant la Nouvelle Zélande au prix de voyages épiques, extrêmement longs et douloureux. Les récits qu’ils en font sont d’ailleurs très intéressant, Kelly a notamment retrouvé un grand oncle Irlandais à elle à Auckland qui a fait partie de ceux ayant survécu au voyage ! Bien représentés donc ils étaient parés à faire la fête, du vert de la tête au pied, costumes orange/blanc/vert, trèfles tatoués partout…de même que les pubs et le port d’Auckland qui vivaient à l’heure irlandaise ! « Irish today, hangover tomorrow » résume bien la situation : dès la fin du service (16h ou 17h ici !) les pubs étaient pleins à craquer et tout le monde trinquait joyeusement à la gloire de Patrick…Nous n’avons eu aucun mal à faire des rencontres plus improbables les unes que les autres (un combat de pouce perdu avec un nain pour ma part, pas facile de battre un lutin irlandais !!) et à hurler de concert avec tout le monde sur les inévitables Cranberries/U2 ou à partager les rondes enflammées en se demandant « Alice ??? Who the fuck is Alice ??? ». Les rues et transports étaient peuplés par les Paddy’s Day fêtards et la nuit s’est écoulée au rythme irlandais… Nous avons fini la semaine tranquillement, autour d’une Mexican party improvisée à la boarding house avec nos colocs, toujours devant le match des Blues qui mettaient une raclée aux Huriccanes de Dunedin (île Sud) au sein de l’Eden Park et le weekend maussade s’est terminé sur une remise en question générale et un changement catégorique de stratégie pour le futur proche de notre aventure néoZed’.
C’est d’ailleurs marrant, la semaine il fait un temps magnifique et régulièrement le temps est chargé et lourd dès le vendredi soir, avec un ciel commençant à grisonner, comme si il avait fait trop chaud toute la semaine, que la ville avait trop supporté et qu’il fallait qu’elle respire le weekend. Weekends qui oscillent généralement entre soleil et pluie du coup, le lundi au soleil ici ce n’est pas un mythe !
C’est d’ailleurs marrant, la semaine il fait un temps magnifique et régulièrement le temps est chargé et lourd dès le vendredi soir, avec un ciel commençant à grisonner, comme si il avait fait trop chaud toute la semaine, que la ville avait trop supporté et qu’il fallait qu’elle respire le weekend. Weekends qui oscillent généralement entre soleil et pluie du coup, le lundi au soleil ici ce n’est pas un mythe !
Nous étions toujours au point mort dans nos recherches d’appartement/townhouse meublé pour 3 et de plus en plus impatients de quitter la Boarding house qui, même si tout se passe de mieux en mieux avec nos « colocs », commence à devenir de plus en plus triste avec son unique fourchette pour 20 personnes, ses cafards de plus en plus nombreux dans les placards, l’eau chaude pour les douches de plus en plus rare et …toujours (ou presque) la même discussion avec nos co-habitants « How was your day » ? Nous on a 1000 choses à dire eux c’est toujours … « As yesterday ! », ça devient limité ! Etant là pour pratiquer notre anglais, rencontrer du monde et vivre de nouvelles aventures avant tout, nous avons décidé de spliter et de trouver chacun de notre côté une colocation avec de nouvelles personnes ! En essayant de ne pas être trop loin les uns des autres si possible. Le meilleur moyen à mon avis d’élargir nos horizons à Auckland en faisant de nouvelles connaissances qui nous pousseront à pratiquer l’anglais et nous ferons apprécier la vie néozélandaise différemment. Il y a également beaucoup plus d’offres de colocation que d’appartement à occuper, ce qui facilite nos recherches ! La semaine s’est donc écoulée au rythme des visites d’appartements et de rencontres de futurs éventuels coloc’ pour chacun de nous et si nous nous retrouvons quelques fois en « compétition » tous les 3 pour le même appartement (évidemment en cherchant dans le même quartier on a vite fait le tour !!), ça se passe très bien et ça ouvre de nouvelles perspectives, ça provoque de nouvelles rencontres fort sympathique, un peu fraîcheur dans l’immobilisme ambiant de notre situation depuis une semaine, qui commençait à me ronger sérieusement. Pour ma part, j’ai trouvé une sympathique coloc’ avec 2 kiwis de 27 ans, salariés (dont une à l’immigration néozélandaise, elle en voit de toutes les couleurs avec les working Holidays visas !!) et …qui aiment le foot !! Pas le football néozélandais hein, ça ne vaut même pas la peine d’en parler (peuchères !!) mais le vrai football, ils ont la Sky TV (l’équivalent du câble chez nous) et lui est fan de Liverpool et regarde activement la Champions League : voilà qui me plaît !!! Parce que le match de L’OM contre Manchester toute seule dans un bar de la ville à 9h’ du mat’ (et encore heureusement que Manchester jouait sinon le patron du bar ne me l’aurait jamais retransmis !!) il faut le vivre, ou la Champions League au bout du monde J Je vais pouvoir m’installer avec eux d’ici 1 semaine/10 jours, toujours à Kingsland, le quartier dans lequel nous sommes installés depuis notre arrivée à Auckland et dans lequel j’ai allègrement pris mes marques.
Je passe la plupart de mes matinées au Tip Top, petit café ouvert il y a 2 mois, au cœur de Kingsland et tenu par …des vietnamiens ! Le patron, Le, a 28 ans et me laisse profiter tant que je veux de la connexion wifi du café (qui fonctionne très très bien par rapport à celle de la boarding house !!) au prix …d’un café ! Lui et sa femme sont adorables, nous communiquons en vietnamien (ils se régalent de mon accent et des mots dont je me souviens !), ils m’offrent de cafés tchadaaaaaaaa et cafés swadaaaaaaa (pour ceux qui se souviennent du Vietnam ou ceux qui y vivent) et je suis devenue la testeuse officielle des cheese cakes cuisinés par la patronne ! Ils n’ont pas beaucoup de monde pour l’instant et galèrent un peu à se faire de la clientèle mais leur positionnement stratégique (juste à côté de l’Eden Park) sera payant pour la coupe du monde de rugby j’en suis convaincue et d’ici là …je suis leur funky cliente préférée :)
Je passe la plupart de mes matinées au Tip Top, petit café ouvert il y a 2 mois, au cœur de Kingsland et tenu par …des vietnamiens ! Le patron, Le, a 28 ans et me laisse profiter tant que je veux de la connexion wifi du café (qui fonctionne très très bien par rapport à celle de la boarding house !!) au prix …d’un café ! Lui et sa femme sont adorables, nous communiquons en vietnamien (ils se régalent de mon accent et des mots dont je me souviens !), ils m’offrent de cafés tchadaaaaaaaa et cafés swadaaaaaaa (pour ceux qui se souviennent du Vietnam ou ceux qui y vivent) et je suis devenue la testeuse officielle des cheese cakes cuisinés par la patronne ! Ils n’ont pas beaucoup de monde pour l’instant et galèrent un peu à se faire de la clientèle mais leur positionnement stratégique (juste à côté de l’Eden Park) sera payant pour la coupe du monde de rugby j’en suis convaincue et d’ici là …je suis leur funky cliente préférée :)
Je me suis également habituée à mes voisins, une immense famille de Maoris avec qui je partage…TOUT depuis la petite fenêtre de ma chambre qui donne directement sur leur salon ! Pas besoin de télévision, leur quotidien est mon divertissement préféré. Je participe à leurs soirées musicales aux sons chaleureux des îles, lorsqu’ils sont tous réunis dans le salon autour jouant d’instruments tous plus exotiques les uns que les autres, j’ai pris la mesure des « samedis-matins ménage » et je vibre dans mon lit sur les doux sons commerciaux de Rihanna&Shakira (j’adooooOOOOOOre à 8h’ du matin !!) quand ils ouvrent tout en grand et poussent les baffes à fond, je sais quand le petit dernier des 10 enfants n’a pas fait ses devoirs et je sursaute à chaque éclat de voix de la mama qui communique avec sa tribu en hurlant : vis la vie de tes voisins J Nous sommes également devenue les meilleures amies des videurs de la terrasse d’à côté, haut lieu de festivités nocturnes, Moyoyo (monstre de 2m de haut et de muscles et boxeur professionnel à ses heures perdues !) ne cesse de me demander de venir danser tous les soirs, parce qu’il n’a jamais vu quelqu’un danser comme moi (Hélia ma poule, imagine pour eux je suis une déesse du Dancefloor alors toi ici …CARNAGE !!)…une petite vie de quartier quoi ! J’ai d’ailleurs fini par faire le tour d’Auckland City à pieds et je me suis laissé tenter par the Auckland War Museum. Construit en 1852 au centre d’Auckland et au cœur du parc d’Auckland Domain. L’immense musée retrace l’histoire de la Nouvelle Zélande, explique sa position au sein du Pacifique et présente les minorités qui la constituent. La première partie, The Maori Court (tout le rez de chaussée) met à l’honneur la culture Maorie, ses us et coutumes, les différents peuples et c’est tout simplement…captivant ! Si leurs pratiques, tatouages et façons d’agir peuvent sembler effrayantes, il s’agit tout simplement d’un peuple de guerriers pour qui les tatouages étaient une façon d’épouvanter leurs ennemis et pour qui le HAKA est une forme d’accueil tout à fait courtoise ! Leur façon de créer et de s’adapter la nature pour évoluer avec ou à ses dépens est tout à fait géniale, très attachés à la terre et ses « pouvoirs » ils croient en la force de la nature avant tout et je n’ai pas vu les heures passer, toute aux plaisirs de mes découvertes. Le 2ème étage, à la façon du Museum d’Histoire Naturelle de Paris, présente la Nouvelle Zélande depuis sa création, sa faune, sa flore, les côtes et océans, les volcans et revient sur les particularités de sa composition géologique qui font que la Terre tremble régulièrement ici. La 3ème partie, consacrée aux guerres pratiquées, subies et dans lesquelles les néozélandais étaient engagés est également un mémorial dédié aux soldats ayant perdu la vie pendant la 1ère Guerre Mondiale. Cette 3ème partie est également très intéressante, jamais je n’aurais pensé que de si loin les néozélandais avaient pu participer à autant de conflits ! Il est facile de se laisser happer par le musée et d’y passer des heures tellement il y en a à découvrir, j’y ai mois même passé près de 5heures ! Puis nous nous sommes décidés à aller explorer la Sky Tower de plus près avec Flol et à monter en haut de la Tour Eiffel Australasienne. Située en plein centre d’Auckland City, elle mesure 328 mètres de haut (8 mètres de plus que la Tour Eiffel) et est la plus haute structure néozélandaise et Australasienne. Composée de 63 étages, elle offre une vue panoramique sur un rayon de 80 km et a été ouverte au public le 3 août 1997, après 2 ans et 9 mois de construction. Il ne nous a fallu que 40 secondes en ascenseur pour atteindre le sommet (les ascenseurs vont à une vitesse de 18 km/heures, ça calme !) et découvrir une vue splendide sur la Cité des voiles. Les observatoires de la Sky Tower accueillent près de 70 000 touristes par an, nous étions donc loin d’être les seuls à profiter du spectacle et à tester les sols en verre qui offrent une vue plongeante sur la ville…Près de 300 mètres plus bas ! S’ils disent que les sols en verre sont plus solides que le sol lui-même, c’est un peu anxieux que nous les avons foulé et que nous avons admiré la vue…vertigineuse ! Après avoir goûté un « Pavlova » (dessert à base de meringue. Il est croustillant à l'extérieur et mou à l'intérieur et souvent décoré de fruits posés au-dessus. Le dessert a été inventé après un voyage de Pavlova en Australie et en Nouvelle Zélande. Les deux pays revendiquent l'invention du Pavlova), ce qui est source de conflit….Attention, les Kiwis ne rigolent pas avec la cuisine !), nous sommes montés jusqu’au Sky Deck, le plus haut observatoire de la Tour, pour redécouvrir Auckland et ses particularités à partir du toit du monde, superbe ! La météo instable ce jour là encore, balançant entre nuages gris et ciel bleu, laissait transparaître une lumière particulière et faisait planer une aura mystique sur la ville, c’était tout simplement magnifique !
Flol a ensuite trouvé une mission ponctuelle de « chantier » chez un français ayant besoin de bras pour retaper sa maison jusqu’à la fin de la semaine et Kelly continue sa mission dans les assurances, toujours plus sollicitée suite au tremblement de Terre de Christchurch. J’ai quant à moi abandonné mes recherches d’emploi dans la communication…13 refus parce que je ne suis pas une « English native speaking person », je pense que ça ne sert à rien de continuer et qu’au bout d’un moment il faut se faire une raison ! J’ai donc réorienté mes recherches vers la restauration et j’ai par ailleurs validé ma candidature pour la coupe du monde de rugby, je commence la formation en mai/juin prochain et je suis pas mal excitée de participer à cette aventure. La fin de semaine pluvieuse n’a fait que confirmer notre empressement de quitter la Boarding House et j’ai pour ma part refais mes bagages pour aller passer une semaine à 30km à l’Ouest d’Auckland, à Waitakere, dans une ferme, pour une semaine de woofing avec Thibaut ! Mes nouveaux colocataires m’attendent pour début avril, Thibaut (rencontré autour d’un Thé à la menthe aux Solidays, les vrais savent !) est installé dans une famille comme woofeur depuis 3 mois et ils m’invitent à venir partager une semaine au vert avec eux, dans leur petit coin de paradis, en échange de menus services…autant dire que je n’ai pas traîné pour débarrasser ma chambre à la Boarding house et quitter Bobo et compagnie pour aller respirer et rencontrer de nouvelles personnes ! J’ai de nouveau abandonné mes 2 compères (Kelly à Ben et aux assurances, Flol à son premier rôle dans …les POWER RANGER) pour une petite semaine au paradis, nous nous retrouverons début avril à Auckland City …dans nos nouvelles colocations.