28/01/2011

21-22-23/01/011 : AKAROA et OCKAINS BAY

Akaora…la plus française des villes néozélandaises…Pas mal pour un début ! Si la route vers le sud a débuté sous le soleil et que les conducteurs sont de plus en plus à l’aise avec la conduite à gauche, nous sommes tout de même dans l’hémisphère sud et c’est avec un petit vent glacial et sous le ciel gris que nous arrivons dans cette baie magnifique de la péninsule Est de Chrischurch. (N’y voyez aucun chauvinisme exacerbé MAIS les routes sont semblables aux routes de montagnes corses en plus vallonnées…avec une végétation beaucoup plus aride, voir beaucoup plus inexistante sur les collines et montagnes alentours). Akaroa donc : petite ville balnéaire située sur la French Bay (si si !), centrée sur son port de pêche, aux noms de rues et de magasins bien de chez nous tels que « ça bouge » pour les vêtements, « A la bonne affare » pour le café du commerce ou « Chez la mer » pour la maison d’hôtes (quel plaisir de voir que les erreurs de traduction sont réciproques !!). Si le tour de la ville est très vite fait, le bord de mer bordé par les montagnes est magnifique et c’est SURTOUT LA VILLE OU ON PEUT NAGER AVEC LES DAUPHINS HECTOR, les plus petits du monde !! Il n’en faut pas plus pour faire rêver Alexis et décider tout le monde à installer le premier bivouac pour profiter de cette expérience UNIQUE !
En novices de la vie en van et pour notre baptême nous nous installons sur un parking reculé de la ville, à côté des toilettes publiques et au bord de la mer…Parce que si la Nouvelle Zélande est le pays des campeurs et des baroudeurs, il y a beaucoup de points de vues et d’aires avec toutes les commodités MAIS interdits pour le camping ou un séjour un peu plus long que la journée.
C’est bien couverts et plein de conviction que nous installons barbecue, table&chaises, l’apéro (on ne se refait pas !) pour dîner…sur la terrasse du café d’à côté, fermé pour la nuit et FACE A LA MER, enfin l’océan. 1ère nuit au top, à 3 on dort sans problèmes et bien au chaud dans ces petites roulottes, de vrais moucals (contraction de mouton et de local couramment utilisée par alexis pour définir notre équipe de vaillants touristes) !
Le temps frais et pluvieux de notre premier réveil anéanti tous nos espoirs de nager avec les dauphins mais n’entame en rien notre motivation et nous nous décidons à aller explorer les environs. Nous traversons les montagnes et les nuages (bluffant) pour rejoindre OCKAINS BAY. Les aigles et les lapins jalonnent notre route et il ne faut pas rigoler avec les aigles : installés sur le bord de la route pour dépiauter leurs proies (les lapins !) sans vergogne, ils nous défient du regard bien profondément lorsqu’on essaie de les prendre en photo ! Sinon, nous sommes au milieu de la nature, rien que la nature : des champs sans herbes et arides à perte de vue, des sommets à la végétation dense et verte perdus dans les nuages, quelques vaches et …nos 2 vans sur les routes de montagne. Juste nous ! Agréable impression de liberté, de vacances, de découverte, que la route est à nous et excitation de la prochaine destination…
L’autre versant est ensoleillé et offre une vue magnifique sur la côte, bordée par l’océan à marée basse.
(Quand je dis ensoleillé je veux dire nuageux, le soleil est rarement franc ici et les nuages régulièrement présents).Nous allons jusqu’au bout du bout de la route pour atterrir dans un camping au bord de l’océan, nous ne pouvons pas aller plus loin, nous sommes au bout du bout du monde…Le sable est gris et chaud, l’océan est loin mais bruyant, l’air est chaud mais le vent très fort et frais et l’océan s’étale à perte de vue, il n’y a rien derrière, rien après, rien plus loin. Une grosse claque (une claque/UNE CLAQUE !) que d’être là, c’est MAGNIFIQUE et étourdissant de liberté, de solitude, de tranquillité. Après avoir exploré les grottes environnantes et s’être enivrés d’embruns, nous empruntons un chemin qui  longe la côte, à flanc de falaise pour une balade entre océan et montagne, chemin de terre et galets qui débouche sur une île occupée par une colonie d’oiseaux qui offrent un spectacle superbe en s’envolant sur l’océan…
Si nos déjeuner sont souvent sur le pouce, sur la route ou avant de rouler, nous nous attachons à cuisiner pour dîner tous ensemble les soirs, aussi nous nous rendons dans la « ville » (c’est-à-dire 3 maisons de plein pied, une cabine téléphonique, une pompe à essence et basta !) pour faire quelque courses. Et comment sait-on qu’on est au bout du monde, à la wannagain bistoofly ? Lorsqu’il n’y a rien d’autre dans le « shop’ » que de la viande congelée, des conserves et 3 gousses d’ail ! 20km de route pour une bière, une bouteille de vin ou un adaptateur (les prises ici ne sont pas compatibles avec nos équipements électriques européens) !! Au diable nos préoccupations de Bidochons, nous rencontrons notre premier maori à la peau tannée et tatoué du visage aux pieds (converses aux pieds quand même le Maori !!) à cette occasion et nous rentrons cuisiner avec notre maigre butin. Le camping contient une cuisine (haut lieu de rechargement des multiples ordinateurs/appareils photo/ipods et j’en passe !) et des douche : 2 dollars pour 4 minutes d’eau chaude, autant dire qu’on l’a savourée notre douche ! C’est sous les pins du camping, au bord de l’océan et à l’abri du vent que nous passons notre 2ème nuit.
Les éclaircies du lendemain nous encouragent à revenir sur Akaroa pour nager avec les dauphins. Grand bien nous a pris, la baie est dégagée et le soleil chauffe la station balnéaire. Les combinaisons enfilées, nous embarquons sur un petit bateau de 10 places pour sortir du port et aller rencontrer les dauphins au milieu de l’océan. Les vagues sont énormes et notre pilote pousse le moteur du bateau à bloc, les cheveux au vent et les fesses en l’air, c’est les montagnes russes, ça envoie du lourdddddddddddd ! (le japonais qui nous accompagnait, pas Rémy il est viet,’ ne s’en est pas remis et a largement étrenné le seau avant de se jeter à l’eau peuchère !!). Quand enfin les dauphins nous entourent, l’équipe se jette vaillamment dans l’eau froide pour aller à leur rencontre. Je suis restée sur le bateau pour filmer et photographier ce moment d’anthologie, frustrant pour moi de voir les dauphins partout et de hurler à chacun : LA ! DERRIERE TOI ! (j’ai même fini par apprendre au pilote du bateau comment dire « behind you » en français tellement nous hurlions tous les deux J) pour qu’ils puissent sentir et voir les dauphins autour d’eux. Si tout le monde avait des étoiles dans les yeux au milieu de l’océan et usait de subterfuges (clapotis dans l’eau, sifflets sous-marins, etc.) pour attirer les dauphins, c’est Flol qui les attirait comme un aimant ! Les dauphins Hector, de 1m40 de long de tout au plus et à la peau si fine qu’un simple effleurement pourrait les blesser, nous ont offert un ballet aquatique des plus sympathiques, quelques sauts et surtout un moment magique à toute l’équipe ! C’est après 45 minutes de barbotages au soleil que nous avons regagné le port sur des chapeaux de roues (si je ne suis pas allée à l’eau, le pilote et Rémy se sont chargés de me tremper bien comme il faut, histoire de sentir le sel et le soleil sur la peau) et nous avons repris la route pour la montagne cette fois-ci : le lac TEKAPO.

1 commentaire:

  1. Ta plume me passionne et m'enivre...Je sens l'air marin de tes mots me caresser doucement le visage...ne t'arrête pas!...mais ne t'arrête pas, je te dis!!!! vite vite, le chapitre suivant!! le lac GAFATAPO/TEPAKAP...euh non, TEKAPO!

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